ENTRY DESCRIPTION
J'ai réalisé cette photographie à Paris en 1992, à l'âge de 27 ans. La prise de vue et le tirage argentique, (18X24) aujourd'hui numérisé, sont de mon fait. Le sujet évoque le suicide d'une jeune femme que j'ai rencontré. Elle s'intitule "La suicidée de Prague". Prague symbolise pour moi l'espérance par la foi, grâce à la chapelle de l'Enfant Jésus de Prague où des miracles de guérisons et de réalisations de sois ont lieu. Cependant pour cette jeune femme représentée sur la photographie par une poupée gonflable cela ne peut suffire à la délivrer de sa souffrance. Le suicide semble être la solution idéale. Que se passe-t-il à cet instant? Pourquoi certaines trouvent des réponses tandis que d'autres sont propulsées dans le vide de la mort.
Une jeune femme de 18 ans en guette d'un sens à la vie s'est suicidée par pendaison suite à un pèlerinage au cœur d'une église catholique. Aucune grâce pour elle, juste la froideur d'un monde indifférent tandis que moi je demeure vivante par ma foi en Dieu. Pourquoi ? Comment agir face à ce fléau nommé: Suicide ?

AUTHOR
Je vis et travaille à Paris. Après des études furtives où le style classique des apprentissages ne m’intéressait pas, j’ai décidé d'étudier la photographie. J’ai obtenu un CAP de photographe, mention laboratoire en 1986. Dans les années 1990, j’ai exploré les limites du travail en laboratoire par le biais d’expériences manuelles et chimiques. Ma prise de vue fut consacrée à des objets représentant l’humain, essentiellement des poupées adultes ou enfantines. J’interrogeais la place de la représentation dans une société qui nomme chaque objet à une fonction précise, conditionnant ainsi notre imagination et notre pensée. Aujourd’hui, je travaille avec un appareil numérique. Je continue mon exploration et mon questionnement de la place du réel, de la représentation des émotions et de l'espace que peut occuper l’art dans l’image en tant qu'identification de son créateur . À cela s’ajoute mon intérêt pour l’architecture des lieux urbains ou des espaces abandonnés qu’au gré de mes ballades je découvre. Néanmoins, je ne suis jamais devenue professionnelle. je n'ai su vendre en nombre suffisant mes photographies, ni mon savoir, faute de connexions dans les métiers de l'image.

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